•  

    Disclaimer : Les personnages de Reborn sont à Akira Amano, mais je pense qu’il ne savait pas à quel point ses personnages allaient être martyrisés !

    Rating : K+ (ouah ça a augmenté) pour insinuation d’une relation bruyante lol

    Genre : Semi-Univers Alternative / Romance / Humour / Mafia

    Pairing : A découvrir ;) Mais il y en aura pleins !

    Note de début : C’est dommage franchement, vous auriez envoyez les 10 reviews avant dimanche et dernier et vous l’auriez eu en avance. Bon tant pis, vous l’avez maintenant. A savoir que cette semaine, vous risquez d’avoir pleins de surprises (Un indice : Vive Noël !! Un autre indice : Vive le jour de l’an aussi !!).

    Pour ce chapitre, quelques révélations, mais plutôt l’introduction de nombreux personnages, pas vraiment d’avancement dans l’histoire en elle-même, pas trop en tout cas. J’espère qu’il vous plaira quand même et que vous l’aimerez. Je vous laisse donc à cette lecture, à dans quelques jours pour votre cadeau de Noël et le 25 au matin !

    Réponse aux reviews :

    MissXYZ : Malheureusement, vous ne découvrirez les souvenirs pas avant le chapitre 17, avec quelques indices sûrement au chapitre 15. Il faudra patienter d’ici-là !

    haruno.satsujin : Oui, quelques autres gardiens de la première génération, tu auras plus de détails dans ce chapitre ;)

    Au passage, merci à ceux qui lisent mes chapitres et qui les aiment ;) Notamment à ceux qui laissent des reviews (DragonneYukkin, Reima-chan ou encore Ascella Black et Keiyner qui sont pour l’instant dans mes petits papiers pour avoir mis déjà plus d’une review *il en faut peu pour être heureux !*), j’adore vous faire plaisir chers lecteurs ! *milles bisous de remerciements !*

    Cri du cœur :

    Ascella Black je me suis tordu de rire devant ton dernier commentaire, je t’adore !! XD

    (Merci à Hebihime qui corrige cette fic et vous permet de retrouver les quelques mots que j'ai oublié en cours de chemin xD)

    °0o0°

    Premier Arc - Chapitre V : Les membres du CEDEF

    En se levant ce matin-là, Xanxus sentit que ce serait une autre longue et dure journée. Il ne saurait l’expliquer clairement, un simple pressentiment. Mais en même temps, depuis que Tsuna restait enfermé dans sa chambre toute la journée, il avait l’impression que chaque jour était plus dur et plus long que le précédent. Personne n’avait rien vu venir : un matin comme les autres, alors qu’Enma était venu jouer avec lui pour la première fois, il n’était pas venu manger avec eux, ni le matin et ni le midi. Riccardo et lui s’étaient inquiétés, pensant tout d’abord qu’il était malade, mais Tsuna avait refusé d’ouvrir la porte… Xanxus avait bien faillit la défoncer, jusqu’à ce quelqu’un en sorte. Il avait cru faire une crise cardiaque en reconnaissant Alaude, l’ancien gardien du nuage du Primo. Il ne le voyait quasiment jamais au manoir, tout d’abord parce qu’il s’agissait de quelqu’un de solitaire, et car depuis la mort de son boss, il ne travaillait que rarement avec les Vongola : l’organisation qu’il avait créé du temps de Giotto, le CEDEF, était presqu’entièrement devenu indépendante.

    Le voir au manoir avait été donc une première surprise, mais le voir en plus sortir de la chambre du seul enfant du domaine… Dire qu’il était choqué aurait été un euphémisme. Il avait tout de suite pensé qu’il était arrivé quelque chose de terrible à son petit frère et avait voulu vérifier qu’il allait bien, mais Alaude lui avait bloqué le passage, avec pour simple explication

    « Il ne veut voir personne. »

    Les mots lui avaient manqué à ce moment-là. Mais il avait dû constater que le blond n’était pas devenu humoriste, puisque quand Riccardo voulu s’enquérir de son état, Tsuna n’avait pas répondu. Sous le coup de la colère et surtout de l’inquiétude, Xanxus avait lui aussi demandé à l’enfant s’il n’avait pas faim au moins, et miraculeusement, on lui avait répondu. Au fil des jours, l’adolescent avait bien tenté d’obtenir l’autorisation d’entrer dans la chambre, mais à chaque fois on lui refusait ce droit, plus ou moins vivement. Le seul qui pouvait aller et venir dans la pièce sans problème n’était autre qu’Alaude, qui avait été présent ces quelques jours, bien plus souvent qu’en dix ans.

    Riccardo avait très vite été agacé par la situation : il n’avait pas le temps de s’occuper de la crise d’adolescence d’un enfant précoce. Car c’est ainsi qu’il voyait l’attitude de Tsuna : l’enfant refusait l’autorité parentale et mettait au défi sa famille en demandant à quelqu’un d’autre de s’occuper de lui. Il ne se doutait pas de tout ce qu’il se passait dans la tête du brun, car pour lui il était encore trop jeune pour avoir des soucis qui pouvaient réellement le tracasser. Et en même temps, sa colère était surtout due au faite qu’il était complètement mis de côté par rapport à son fils ou à l’ancien gardien.

    Et ce petit manège durait depuis maintenant une semaine. Enma était revenu le voir, mais son ami n’avait fait que lui parler qu’à travers la porte, comme avec Xanxus. Le roux avait bien sentit que quelque chose n’allait pas, mais il n’était pas arrivé à mettre le doigt dessus. Et tandis que dans le couloir, Xanxus, Enma et Riccardo s’inquiétaient pour lui, de l’autre côté du mur, Tsuna avait besoin de rester seul et il ne voulait surtout pas voir son ami et sa nouvelle famille. Depuis ce soir-là où il était tombé sur Alaude, il n’avait eu de cesse de ressasser les souvenirs perdus, qu’il avait finalement retrouvés. Il aurait aimé dire qu’il lui fallait du temps pour remettre de l’ordre dans ses idées, mais les souvenirs étaient récents et encore frais : ce n’était pas comme s’il avait vécu toute une vie avant de les récupérer.

    Mais c’était justement cela qui était le plus dur pour lui : il avait perdu ses souvenirs juste après leur fuite il n’avait donc pas eu le temps d’y réfléchir, de se poser et de repenser à tout ce qui s’était passé là-bas… Se souvenir de ces événements lui faisait perdre le semblant d’innocence qui lui restait alors et il ne voulait pas son grand frère le voit, à cause de ça : il s’en rendrait tout de suite compte et s’inquièterait. Et lui, étouffé par l’amour presqu’aveugle de son frère aurait tout dit, tout avoué, alors que ce sont des choses qui doivent être tues… Qui ne doivent jamais être racontées… Et il refusait de parler à Riccardo car il savait désormais que l’homme était intelligent, il se rendrait compte de quelque chose dès le moment où il parlerait en sa présence pour faire autre chose que rassurer Xanxus.

    Il restait donc enfermé dans sa chambre, ressassant ce qu’il ne pourrait plus jamais oublier. Seul Alaude venait lui rendre visite, au moins une fois par demi-journée pour le faire manger, car il était le seul qui ne le connaissait pas avant qu’il ne se remémore ça. Tsuna avait été étonné par la gentillesse et la sollicitude dont faisait preuve l’ancien policier avec lui. Etait-ce parce qu’il n’était qu’encore un enfant ? Peut-être, son corps était toujours celui d’un gamin de six ans, mais son esprit n’était plus en concordance avec ce à quoi il ressemblait. Et à chaque fois qu’il fermait les yeux, même pour réfléchir, un souvenir particulièrement violent le lui rappelait. Il ne voulait surtout pas inquiéter Xanxus et Riccardo, plus qu’ils ne l’étaient déjà.

    L’adolescent aux cheveux noirs partit en cours après avoir fait une dernière tentative pour sortir Tsuna de sa chambre, ratée évidemment. Il eut beaucoup de mal à suivre ce que les professeurs racontaient : un mauvais pressentiment le tiraillait sans qu’il n’arrive à mettre le doigt dessus. Squalo ressentait son inquiétude, mais Xanxus n’avait pas voulu le mettre au courant de ce qu’il se passait au manoir, il était donc impuissant. Il ne savait même pas comment essayer de le calmer… L’héritier Vongola rentra rapidement à midi, ne tenant plus : son instinct lui criait que quelque chose était arrivé, quelque chose qu’il n’aimerait pas. Il savait que cela concernait Tsuna, il le sentait au plus profond de lui, mais impossible de savoir de quoi il en retournait. Quand il découvrit la chambre du petit brun vide, il sut qu’il devait aller rendre une petite visite à son père…

    oOo

    Tout ça s’était passé quelques minutes après le départ de Xanxus. Riccardo avait une fois de plus tenté à son tour d’établir le dialogue, mais Tsuna restait muet et la porte désespérément fermée. Bien sûr, il aurait pu la faire défoncer, ou la faire crocheter, mais le Secondo se sentait encore coupable d’avoir emmené le garçon avec lui en Italie, il n’avait pas voulu se le mettre à dos. Il avait essayé de se raisonner, de se dire que Tsunayoshi n’était pas un enfant qui ferait la tête pour un rien, ou pas de cette manière en tout cas, et que donc ce qui devait le tourmenter devait être grave. Mais ce genre de pensées le poussait aussi à le revoir pour vérifier qu’il allait bien et lui proposer son aide.

    Il avait alors attendu. Attendu qu’Alaude vienne comme chaque matin pour faire manger son petit-déjeuner à l’enfant. Si Tsuna acceptait seulement le blond à ses côtés, ce devait être pour une raison, du moins il l’espérait. Mais la situation ne pouvait pas continuer ainsi : cela faisait du mal à Xanxus, et cela lui faisait du mal aussi. Riccardo avait décidé d’éloigner celui dont il avait la charge, le temps qu’il veuille de nouveau leur faire face, ou qu’il puisse le faire en tout cas. C’est pour cela qu’il arrêta le blond avant qu’il n’entre dans la chambre de l’enfant :

    « Alaude, emmène-le avec toi au CEDEF et veille sur lui le temps qu’il faudra. »

    « Pourquoi ferais-je cela ? »

    « Pour la même raison qui te pousse à venir ici chaque jour. Parce qu’il lui ressemble. » Répondit calmement Riccardo.

    Alaude fronça les sourcils : avait-il été si transparent pour que le Secondo le remarque. Ce dernier se permit un petit sourire amusé et supérieur : cela faisait maintenant des années qu’il connaissait l’ancien nuage et il n’avait pas changé. Il avait tout de suite reconnu cette lueur dans ses yeux qui s’était allumée. Cette flamme qui jadis brûlait pour le Primo et qui inspirait respect et crainte à tous. Alaude devait bien avouer que depuis la mort de leur boss, pour lui et les autres gardiens encore vivants, une partie d’eux était morte avec le blond ce jour-là… Le jour où on leur avait annoncé la mort de Giotto…

    Le blond accéda à la demande du Vongola et entra dans la chambre de Tsuna. La pièce était plongée dans le noir, seul un mince filet de lumière lui permettait de voir où il mettait les pieds. Il avança prudemment et s’arrêta devant une table basse où il déposa le plateau repas. Son regard se tourna vers la fenêtre, sur le rebord Tsuna contemplait le jardin du manoir d’un œil lointain. Les rideaux étaient tirés, mais l’enfant le soulevait juste assez pour pouvoir observer l’extérieur. Son regard lointain, sa manière presqu’élégante de tenir le rideau écarté, son sourire flottant doucement sur ses lèvres… Tout dans son attitude rappelait à Alaude le boss et l’ami qu’il avait perdu. Il s’était plus d’une fois demandé si Giotto et Tsuna n’avaient pas un lien plus proche que celui d’oncle/neveu, après tout ni Xanxus, ni Riccardo ne leur ressemblaient pas du tout. Mais il avait dû se rendre à l’évidence, Tsunayoshi était le fils de Nana et Iemitsu, le frère cadet du Primo.

    « Gamin, fais ta valise, tu pars. »

    « Hm ? »

    Le petit brun tourna son visage vers Alaude, et celui-ci s’étonna une fois de plus de la ressemblance : le même regard interrogateur, le même regard mature… Beaucoup trop mature pour son âge ! Mais il avait beau l’interroger, l’enfant restait aussi muet qu’avec Riccardo, il ne disait rien sur ce qu’il avait vécu et gardait tout pour lui.

    « Tu agaces Riccardo, tu emménages au CEDEF. »

    « Je vois. C’est mieux comme ça. »

    Tsuna descendit de son perchoir et sortit la même valise qui contenait ses affaires à son arrivée en Italie. Il la remplit avec ses vêtements, ses jouets, ses cahiers de travail et il eut un sourire doux en remarquant qu’il n’avait presque plus de place, contrairement au moment de son départ où la valise était bien trop grande pour le peu d’affaires qu’il avait. Alaude le regarda faire dans le plus grand silence, réfléchissant déjà à la manière dont il allait s’organiser avec cet enfant dans les bras. Où allait-il le loger ? Tout de monde dormait sur place, rares étaient ceux qui rentraient chez eux le soir venu : c’était souvent trop dangereux pour leur famille, s’ils en avaient une. Qu’allait faire l’enfant de ses journées ? Il n’avait aucune installation prévue pour occuper un gamin de son âge. On tira sur sa manche, Tsuna refusait toujours des contacts inutiles pour l’instant.

    « Je suis prêt. »

    « Tu ne veux pas laisser un mot à Xanxus ? »

    « Ce n’est pas nécessaire, Riccardo-san lui expliquera la situation. »

    Le Secondo entendit le vrombissement d’une voiture et son regard se tourna vers la grande fenêtre de son bureau qui donnait sur la petite cour du manoir, où les voitures des invités se garaient. Il vit celle d’Alaude prête à partir. Du coin de l’œil il aperçut ledit blond sortir de son domaine, tenant une petite valise qu’il reconnut comme étant celle de Tsunayoshi. Une seconde après, il vit le petit brun marcher à la suite de l’ancien nuage et son cœur se serra en le voyant attendre sagement : pas de crises de larmes, pas de cris, pas de coups. Il suivait Alaude tellement naturellement, qu’il aurait pu croire qu’il n’était que de passage ici et que là où il allait, c’était son vrai chez lui.

    Mais au moment où le brunet monta dans la voiture noire, il se tourna vers le manoir et Riccardo, qui s’était approché de la fenêtre, croisa son regard. Ce qu’il y vit le terrifia : ce n’était pas le regard d’un enfant, ce n’était plus le regard du Tsuna qu’il connaissait… ! Il pouvait presque voir le reflet du sang qui avait coulé autour de l’enfant… Il regretta immédiatement son choix de le faire partir : il avait compris pourquoi il s’était éloigné, mais surtout il avait besoin de la présence d’un adulte pour s’en remettre et il voulait être cette personne ! Mais c’était trop tard, la voiture s’éloignait sur la route, rejoignant le centre-ville de Milan. Le quartier général du Conseil Externe DE la Famiglia s'y trouvait, se faisant passer pour une simple entreprise de sécurité aux yeux du monde extérieur.

    Le voyage se passa dans le plus grand silence pour les trois compatriotes : le chauffeur sentait le regard d'Alaude suivre chacun de ses mouvements inutiles à sa conduite et il flippait, Tsuna se contentait de regarder le paysage extérieur comme s'il ne le voyait pas et Alaude n'arrivait pas à décider la manière dont il devait agir avec cet enfant. A cause de la ressemblance frappante avec son ami décédé, il se sentait naturellement attentionné et prévenant envers l'enfant, mais d'un autre côté il ne se permettait pas à lui-même d'être aussi faible, aussi gentil, surtout avec un étranger. Et sa colère ricochait sans le vouloir sur le pauvre chauffeur.

    La voiture s'arrêta enfin dans un immense parking bondé. Tsuna et Alaude descendirent de l'appareil et l'adulte se saisit de la petite valise de sa charge, tandis que le chauffeur préparait une lettre de démission : il ne pensait pas être capable de supporter cette pression tous les jours ! L'ancien Vongola poussa le gamin qui l'accompagnait vers un ascenseur et appuya sur le bouton du 29ème étage.

    « Pour l'instant tu vas rester avec moi. On verra où tu dormiras plus tard. »

    « D'accord. » Répondit simplement Tsuna.

    A chaque fois que les portes de la machine s'ouvraient sur un ou plusieurs employés, ceux-ci saluaient Alaude avec un profond respect mais aucun n'osait monter et personne ne remarquait la présence de l'enfant à ses côtés, et celui-ci se faisait à chaque fois la réflexion que son nouveau tuteur devait vraiment être effrayant puisque tous préféraient attendre le prochain ascenseur. Lui ne ressentait rien de particulier envers l'homme aux yeux de glace. Bien sûr il lui était reconnaissant de l'avoir "caché" de Riccardo et de Xanxus et d'avoir été de son côté, mais ça s'arrêtait là. Oh, il y avait aussi le fait qu'il ressemble énormément à Kyoya, autant physiquement que moralement, mais ce dernier point le mettait à vrai dire, très mal à l'aise : il avait abandonné son ami au japon et depuis son coup de fil, il n'arrivait plus à le contacter.

    Finalement ils arrivèrent au vingt-neuvième étage et ils commencèrent à arpenter quelques longs couloirs parsemés de bureaux aux murs vitrés, où le bruit d'un téléphone réclamant qu'on le décroche résonnait continuellement. Certains hommes ouvrirent des yeux ronds en voyant un jeune enfant marcher avec leur redoutable patron. Une partie se demanda si Alaude avait eu un fils sans que personne ne le sache, tandis que les autres préféraient se demander ce que faisait un gamin ici ! Mais à nouveau, personne ne posa ses questions à voix haute, chacun s'imaginant son propre scénario. Au bout du couloir, Alaude fit entrer Tsuna dans un bureau simple, avec une disposition similaire à celui de Riccardo : un bureau au fond et devant deux canapés avec une table basse entre. Mais là où les canapés du mafieux Vongola étaient installé dans la longueur du bureau, ceux du blond étaient placés en largeur, l'un tournant le dos à la seule fenêtre du bureau et l'autre lui faisant face.

    « Installe-toi sur le canapé pour l'instant. »

    oOo

    Alaude n'aurait pas cru que s'occuper d'un enfant serait aussi simple. Ou peut-être devait-il dire "s'occuper de Tsuna" ? Car il doutait qu'ils soient tous sages et discrets comme le petit brun. La matinée s'était passée sans soucis : il s'était installé sur la table basse et avait sorti un cahier de sa valise, avant de se mettre à écrire à l'intérieur. A midi, le blond avait fait monter deux repas et ils avaient un peu discuté de ce que faisait Tsuna dans son cahier et Alaude lui avait promis de l'aider un peu. En attendant, il était allé lui chercher quelques livres japonais qui lui avaient été offert par Asari il y a des années de cela. Le brun avait commencé à lire et le blond s'imaginait déjà que l'après-midi se passerait aussi bien que la matinée, mais les véritables enfants vinrent briser son rêve...

    « Nufufufu, Fétichiste des menottes, tu ne devineras jamais ce que j'ai entendu dans les couloirs ! » Ricana un homme qui entra dans le bureau.

    « Frappe avant d'entrer. » Grogna ledit fétichiste.

    Sans l'écouter, le nouvel arrivant contourna les canapés, ne remarquant pas l'enfant installé dans celui qui tournait le dos à la porte, et s'assit sur le bureau de son supérieur, prenant ses aises dans le seul but de l'embêter. Tsuna détailla l'homme et son regard resta un moment accroché à l’épi qui défiait fièrement la gravité. Ses vêtements étaient assez excentriques, mais étrangement l'ensemble lui allait très bien.

    « Il paraitrait que tu aurais eu une progéniture avec une fille de joie ! Nufufu, en tant qu'ami je pensais être le premier au courant. »

    « Nous ne sommes pas amis. » Grinça le blond, qui avait juste envie d'étriper le melon qui lui faisait face.

    « Oh tu me blesses en disant ça mon cher Alaude... Mais c'est vrai que nous sommes plus que de simples amis, et ce depuis longtemps... » Déclara suavement le fameux melon, ne pouvant s'empêcher de taquiner son collègue.

    Mais alors qu'il s'attendait à ce que l'ancien nuage engage un combat, ce dernier eut une réaction beaucoup plus calme : en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, l'excentrique se retrouva menotté à la lampe de bureau et Alaude lui chuchota à l'oreille avec un sourire carnassier :

    « Si jamais Tsunayoshi se met à avoir un comportement étrange par ta faute, je t'arrêterais pour détournement de mineur et incitation à la débauche. »

    « Tsunayoshi ? » Demanda son homologue en tentant de cacher son malaise.

    Alaude désigna du menton l'enfant en face d'eux, qui les regardait attentivement mais bizarrement. Oh, Tsuna avait déjà vu des adultes flirter, rien qu'avec ses parents et surtout Xanxus et Squalo qui avaient une manière bien à eux. Mais avec ces deux-là, il n'arrivait pas à voir où s'arrêtait leur jeu ou si au contraire, ce n'en n'était pas un... L'excentrique cligna des yeux et sa bouche s'ouvrit en un "Oh" muet et majestueux : il n'avait pas du tout sentit la présence de ce gamin...

    « Les rumeurs étaient vraies alors ? » Demanda-t-il taquin.

    Alaude le frappa derrière la tête, presqu'à la manière d'un père qui gronde son fils... Presque hein ! Le blond était par contre sérieux quand il disait que si le petit brun devenait bizarre par sa faute, il n'hésiterait pas à le punir pour ça. Cependant le melon était trop occupé à détailler l'enfant qui lui faisait face. Tout lui semblait familier dans ce gamin et cela l'effrayait un peu, surtout qu'il ressemblait bien trop à un certain blond mort...

    « Je ne savais pas que Giotto avait le pouvoir de se réincarner... Et dire qu'ils ont tant pleuré à son enterrement. Nufufu, tu es un vrai vicieux Giotto. »

    « Je ne suis pas Giotto, je m'appelle Sawada Tsunayoshi. »

    « Nufufu, tu es sûr que tu n’es pas Giotto ? Tu es aussi insolent que lui. »

    « Je ne suis pas insolent. » Se renfrogna le brun.

    « Tu me réponds, alors tu l’es. » Ricana-t-il en réponse. « Au fait, je m’appelle Daemon Spade, je suis le partenaire de mission du français, enchanté. »

    Tsuna fronça les sourcils, peu sûr d’être enchanté lui aussi de rencontrer ce melon. Il avait l’air d’être particulièrement bizarre et apparemment pervers. Il rentra un peu la tête dans les épaules, sans quitter cependant des yeux Daemon. Alaude, à côté, était très fier de voir que l’enfant savait déjà se méfier du fruit exotique, comme il aimait l’appeler. Il allait chasser Daemon de son bureau, n'ayant rien à faire ici, quand la porte s'ouvrit brusquement dans un grand fracas. Devant la porte se tenait une jeune femme qui semblait particulièrement sauvage et forte, elle regardait avec colère et désespoir les deux adultes qui s'étaient effondrés par terre et qui étaient sûrement responsables de tout ce boucan.

    Alaude fit signe à Tsuna de s'approcher et le petit brun bondit du canapé pour trottiner vers le blond, son livre serré contre lui. Si Alaude n'aimait pas les rassemblements, Tsuna ne voulait pas s'approcher de trop près d'étrangers, pas encore... Le blond, une fois l'enfant près de lui, les accueillit dans un grognement :

    « Que voulez-vous ? »

    Les deux nigauds allongés par terre rigolèrent maladroitement. Le blond préféra les ignorer et il se tourna vers la jeune femme. Il était assez surpris de la voir ici : il savait que les deux idiots, répondant aux noms de Colonello et Lambo, étaient du genre à écouter aux portes, mais Lal Mirch... Cependant il fut soulagé de voir qu'il ne s'était pas trompé à son sujet quand il vit la petite pochette dans sa main : sûrement le rapport de sa dernière mission. La jeune femme s'avança dans le bureau, n'hésitant pas à marcher sur l'un des deux hommes étalés, ce dernier couinant qu'elle n'était pas du tout mignonne à agir comme ça.

    Tsuna observa la femme donner son rapport à Alaude et se fâcher avec Daemon qui lui faisait remarquer son manque de féminité. Elle était belle, peut-être plus que sa maman mais elle était aussi très forte, il le sentait. C'était une femme bien. Et le militaire blond avait l'air de beaucoup l'aimer. C'était une bonne chose.

    « Je vois, je transmettrai à Riccardo. » Déclara Alaude sombrement. « Il enverra sûrement la Varia s'en charger. Au fait Lal, puis-je te demander de trouver une chambre pour Tsuna et de lui faire sommairement visiter le dortoir ? »

    Lal tourna la tête vers l'enfant qui attendait bien sagement à côté du patron du CEDEF. Elle fut d'abord happée par les lacs caramels qui semblaient sonder son âme et elle s'en extirpa pour ouvrir la bouche de surprise. Elle s'attendait tout d'abord à voir le portait craché de ce qu'elle imaginait comme Alaude étant plus jeune, surtout avec les rumeurs de la matinée, mais la surprise n'en fut que d'autant plus grande : devant eux se tenait un mini sosie de Giotto, l'ancien Primo Vongola... Les mêmes yeux doux et détenteurs de toutes les vérités, les mêmes cheveux ébouriffés et défiant la gravité et surtout le même sourire avenant et tendre, capable de pardonner à tout le monde. Mais comment un simple enfant pouvait avoir la même maturité qu'un homme adulte ayant vécue autant de choses que Giotto ?

    « Nufufufu~ Tu vois gamin, tu es la réincarnation de notre blond mort. »

    Tsuna soupira doucement mais longuement, il darda un regard noir sur Daemon qui frémit un instant : cet enfant avait un regard bien plus profond que son ancien boss, et un peu plus cruel aussi...

    « Combien de fois vais-je devoir vous répétez que je ne suis pas cet homme ? » Sa langue claqua avec énervement contre son palais. « Vous commencez sérieusement à m'énerver ! Et puis je ne connais même pas ce Giotto dont vous me parler. » Il enchaina alors que le melon ouvrit la bouche « Mon père m'a parlé des Vongola et vaguement de Riccardo-san et Xanxus-Nii-sama, mais il n'a jamais mentionné un quelconque Giotto. »

    Plusieurs des spectateurs de ce petit duel Daemon versus Tsuna, restèrent bloqués à sa manière de nommer la terreur des bacs à sable - surnom affectif (?) d'Alaude - Xanxus n'était-il pas connu pour faire peur même aux enfants de la Mafia ? D'autres étaient plus admiratifs de l'audace dont faisait preuve ce garçon pas haut comme trois pommes. Seul Daemon remarqua l'allusion au patriarche du brun. Une question lui démangeait les lèvres et il hésita à la poser...

    « Qui est ton père ? » Ou pas...

    « Sawada Iemitsu. » Répondit au tac à tac Tsunayoshi.

    Alaude laissa un rictus étirer ses lèvres – il adorait voir Daemon faire sa tête d’abruti - tandis que toutes les personnes présentes dans le bureau regardaient Tsuna avec surprise et effarement : ils pensaient tous qu'Iemitsu et sa femme s'étaient enfuis et qu'ils se cachaient - et plutôt bien puisqu'ils n'avaient pas pu les retrouver. Mais si cet enfant, qui disait être le leur, alors cela signifiait qu'ils étaient bel et bien morts. Plus aucun bruit : ils digéraient tous l'information en silence, à part Lambo qui pleurait à chaudes larmes. Iemitsu avait été l'un de leur collègue pendant près de quatre ans et leur patron pendant quelques mois avant que l'extermination des Vongola soit lancée par de nombreuses familles ennemies, juste après l'assassinat du Primo. Nana avait failli mourir pendant cette période et Iemitsu avait préféré disparaître de la surface de la terre pour la protéger. Personne ne lui en avait voulu car il ne fut pas le seul et que beaucoup d'entre eux étaient morts, rien que parmi les gardiens du Primo : ils n'étaient que trois survivants sur les sept...

    L'annonce eut donc l'effet d'une bombe pour tous, ramenant de mauvais souvenirs avec elle. Lambo craqua et ses jambes lâchèrent et il se mit à pleurer bruyamment. Tsuna le regarda, ne comprenant pas ce qui lui arrivait, mais ne supportant pas de voir quelqu'un pleurer, il prit son courage à deux mains et s'avança vers l'adolescent et fit de son mieux pour lui frotter le dos tout en caressant ses cheveux pour le calmer. Il ne savait pas pourquoi ce garçon pleurait autant la mort de son père alors que lui-même n'y arrivait plus. Pourtant cela ne faisait que six mois depuis qu'ils étaient morts. Il devrait normalement encore être en deuil, mais non, il n'arrivait plus à pleurer leur mort... Les adultes étaient sidérés par son attitude : ils se demandaient qui était le plus âgé entre lui et Lambo, mais surtout c’était sa ressemblance avec Giotto qui les figeait sur place, même ses gestes et son comportement ressemblaient à celui du Vongola déchu ! C’était beaucoup trop pour eux. Lal accepta tout de même de s’en occuper et l’emmena avec elle dans les couloirs du CEDEF, tandis que les autres les regardaient s’éloigner, en proie à de nombreux questionnements.

    oOo

    Neuf jours… Cela faisait neuf jours, deux-cent-dix heures, douze milles six-cent minutes, sept-cent-cinquante… Bref, cela faisait plus d’une semaine qu’il était parti. Xanxus était revenu en fin d’après-midi de ses cours et en voyant la chambre vide de son petit frère, il s’était rué dans le bureau de son père. Il avait crié, il avait hurlé. Tout le manoir l’avait entendu. Aucun des hommes présents n’avaient pu ignorer la colère tonitruante du fils de Riccardo. Tout ça parce que Tsuna n’était plus là. Le Secondo avait bien tenté de faire comprendre à son ainé que c’était pour leur bien, autant le sien que celui de l’enfant. Mais il n’avait rien voulu entendre. Il avait manqué de faire brûler le bureau de son père et une bonne partie du manoir avec. Jamais les hommes de mains de la Famiglia ne l’avait vu autant en colère. Ses précédentes crises leur semblaient maintenant bien petites à côté de celle-là.

    Riccardo n’avait pas dit où il avait envoyé Tsunayoshi, mais Xanxus se doutait de l’endroit où il se trouvait : au quartier général du CEDEF, évidemment. Après tout Alaude en était le patron et le blond était le seul à qui Riccardo aurait confié le petit brun. C’est pour cela qu’il avait rongé son frein : ne pas aller les voir, ne pas aller exploser leur porte, ne pas aller récupérer Tsuna… Et cela faisait désormais plus d’une semaine qu’il tenait ses engagements. Difficilement, mais il les tenait. Il faisait de son mieux, Squalo aurait pu en attester, et pourtant ce n’était pas comme s’il n’avait pas envie d’y aller !

    Cependant… Depuis que Tsuna était parti, Xanxus n’avait eu aucune nouvelle. Et c’est bien ce qui l’inquiétait le plus : la dernière fois que l’enfant avait perdu ses repères, il s’était raccroché à ce "Kyoya", qui ressemblait d’ailleurs étrangement à Alaude d’après la photo qu’il avait vu. Et là, alors que le processus se répétait, il ne l’avait pas appelé. Bon d’accord, c’était un peu présomptueux de penser que c’était lui qu’il appellerait, mais au fond c’était surtout ce qu’il souhaitait. Et puis un jour, il n’en put plus. Xanxus était bien trop anxieux de ce qui pouvait arriver à Tsuna dans ce repère d’espions surentrainés, dont le boss était un cinglé dérangé maniaque de la justice. Il en était même malade !

    Alors, ni une, ni deux, il craqua et se rendit en trombe à Milan, pour visiter le QG du CEDEF. Il ne s’annonça même pas, ignorant les appels désespérés de la petite secrétaire, sûrement aussi douée que ses collègues, mais qui se devait d’être discrète devant les clients normaux. Il grimpa dans l’ascenseur et appuya tout de suite sur le vingt-neuvième étage, direction le bureau du français ! Il allait lui rendre visite et récupérer son petit frère coute que coute ! Mais dès qu’il arriva à l’étage, une étrange brume indigo-bleutée l’entoura. Xanxus grogna en reconnaissant le pouvoir du melon anciennement gardien de la brume du Primo. Il aurait peut-être dû venir préparé finalement…

    « Nufufu, Xanxus-kun, tu vas me faire le plaisir de retourner sur tes pas et aller attendre quelques heures avant de revenir. »

    « Pourquoi je t’écouterais, déchet ?! »

    « Nufufu, fais-le et tais-toi, je déteste perdre contre le français. »

    « Pardon ? »

    Xanxus haussa un sourcil, ne comprenant rien à ce que pouvait marmonner un illusionniste qui n’a qu’un ou deux neurones dans le cerveau. En quoi aller dans le bureau d’Alaude allait faire gagner celui-ci ? Mais d’une part en y réfléchissant bien, il ne voulait pas que le blond soit heureux d’avoir une nouvelle fois gagné contre le melon et d’un autre côté, il ne voulait pas satisfaire les caprices du fruit. Que choisir ? Cruel dilemme ! Revoir Tsuna aujourd’hui ou le revoir demain… ? Le revoir, aujourd’hui, tout de suite, maintenant ! Xanxus traversa sans peur l’illusion de brume de Daemon et il réapparut immédiatement dans le couloir bordé de chaque côté par des bureaux. Il avança d’un pas sûr jusqu’au bureau d’Alaude et frappa un coup sec – pour ne pas se faire menotter – avant d’entrer en faisant claquer la porte.

    Pour une fois, le blond, derrière son majestueux bureau, ne lui envoya pas un regard noir. Ce fut même plutôt un sourire carnassier, comme s’il était content de le voir ici. Un frisson de peur et de dégout lui remonta dans le dos : peut-être qu’il allait faire demi-tour. Mais avant même qu’il ne puisse mettre cette idée en action, il reçut contre lui un petit paquet : un petit paquet avec une folle crinière brune et des petits bras qui entouraient difficilement son corps, s’accrochant à son manteau.

    « Buongiorno Xanxus-Nii-sama. »

    La colère de l'adolescent se dissipa en un clin d'œil et il s'agenouilla pour serrer le brunet contre lui. Il avait eu l'impression que cela faisait des mois qu'il ne l'avait plus vu. Il lui avait énormément manqué. De l'autre côté de son bureau, Alaude observa la scène en haussant un sourcil : il n'aurait jamais cru voir un jour la terreur des bacs à sable sourire de cette manière, sans cruauté ou cynisme. Et Tsuna qui avait l'air si heureux de se trouver dans les bras de l'adolescent aux yeux rouges...

    Xanxus se détacha à regret de son petit frère et embrassa sa tempe avant de se mettre à l'examiner pour vérifier qu'il n'avait pas des marques de maltraitance. Le petit brun le laissa faire en souriant doucement, comme le ferait un adulte qui regarde un enfant jouer gaiement dans un parc. Et le fils du Secondo le remarqua tout de suite : son sourire avait perdu en éclat et gagné en maturité, alors que du point de vue d'Alaude et des autres membres du CEDEF, c'était plutôt l'inverse, ses sourires avaient retrouvé une joie plus enfantine.

    Daemon apparut dans un nuage de fumée spectaculaire et une expression de surprise s'inscrivit l'espace d'un instant sur son visage, avant de reprendre son attitude narquoise de tous les jours :

    « Nufufu, qu'ils sont mignons. On pourrait presque croire que tu as des intentions malsaines envers lui, Xanxus-kun~ »

    « T'as dit quoi déchet ?! » Hurla Xanxus sous la colère et en se redressant d'un coup.

    Daemon semblait satisfait de son petit effet : dès qu'il s'agissait de l'enfant aux yeux caramels, le fils de Riccardo semblait engendrer une grande quantité d'émotions et devenir très sensible à tous les sujets touchants de près ou de loin son petit frère. Et l’illusionniste mentirait s’il disait que ce changement ne changeait rien pour lui : il adorait taquiner au plus haut point l’idiot qui sera peut-être un jour son supérieur ! Il n’attendait qu’une chose, c’est que Xanxus se jette sur lui pour combattre pour pouvoir le mettre en déroute, et en rigoler encore plus. Mais ses plans furent contrecarrés par une petite main qui agrippa étroitement la main basanée beaucoup plus grande quelle.

    « Tu devrais l’ignorer Nii-sama, il n’en vaut pas la peine. »

    Cette fois ce fut Alaude qui afficha un air satisfait : le brunet avait bien retenu la leçon « comment calmer une nouille de melon exotique qui cherche à avoir un égo plus grand que sa stupidité » et il était fier d’avoir été celui qui la lui avait enseignée ! Daemon quant à lui, bouda un peu. Tsunayoshi était tout aussi intéressant que Xanxus, bien que ce soit un intérêt différent, mais il ne supportait pas sa langue trop acerbe quand il le fallait ! On n’avait pas idée d’avoir un visage d’ange, une maturité de deux à trois fois son âge, ainsi qu’une bonne répartie ! Mais ce qu’il aimait chez le jeune enfant ! Son sourire s’adoucit jusqu’à en devenir malsain et Tsuna sentit un long frisson remonter le long de son dos. Oh, il aimait plutôt bien l’ancien gardien de la brume en général, mais quand celui-ci se mettait en tête de lui faire il ne savait trop quoi, il préférait tout de même s’éloigner. Et c’est ce qu’il fit avec une moue tristounette lancée en direction de son grand frère, qui était aussi son cousin.

    Dès que Xanxus eut vu cette petite tête toute triste, il décida que c’était l’heure de rentrer – hors de question de serrer Tsuna jusqu’à l’étouffer devant Alaude et Daemon ! Il prit le chemin du retour, un enfant en plus dans les bras, pendant que celui-ci saluait dans son dos les deux adultes qui avaient partagé leur semaine avec lui. Le blond appela Lal dès qu’ils furent sortis et celle-ci rejoignit les deux Vongolas dans le hall pour lui remettre le sac d’affaires du plus jeune.

    « Alaude avait parié avec Daemon que tu ne tiendrais pas dix jours. » Lança-t-elle sarcastique avant de se détourner.

    Xanxus grogna et Tsuna sourit un peu plus : depuis qu’il était arrivé en Italie, il s’amusait de plus en plus. Bien sûr, sa vie au Japon lui manquait et ses souvenirs revenus le hantaient toujours, mais toute l’agitation des hommes des Vongolas lui permettait de se sentir mieux ! Il avait eu le temps, pendant ces neuf jours, de réfléchir, de prendre le temps de se poser et de reprendre le cours de sa vie. Il n’allait pas s’apitoyer éternellement sur son sort, il devait avancer.

    A Suivre…

    °0o0°

    Voici comme promis le récapitulatif des âges des différents personnages rencontrés à ce jour.

    Récapitulatif des âges :

    Riccardo : 44 ans

    Xanxus : 14 ans et demi

    Squalo : 14 ans

    Tsuna : 6 ans et demi

    Byakuran : 9 ans

    Enma : 6 ans

    Uni : 5 ans

    Kyoya : 7 ans

    Alaude : 40 ans

    Daemon : 39 ans

    Colonello : 28 ans

    Lal Mirch : 28 ans

    Lambo : 25 ans

    Alors chers lecteurs, rassurés ? Tsuna rentre bien à bon port finalement. Je vous ai fait peur avouez-le ?! Cependant, ce n’était pas un chapitre pour rien, le fait que Tsuna ait rencontré le CEDEF, sera important pour dans quelques années.

    N’hésitez pas à me poser des questions si vous avez des doutes ou des impressions perturbantes ou pas.

    Prochain chapitre : « Uni haussa un sourcil et s’approcha du roux pour lui demander ce qui pouvait le tourmenter. Mais avant d’arriver à destination, le petit nouveau de leur joyeuse bande s’extirpa des bras du plus âgé et la jeune fille croisa son regard. Elle sentit un frisson lui remonter dans le dos et un étrange sentiment de tristesse et nervosité l’envahir »

    Un trailer qui suscitera moins de réactions cette fois lol (à certains moments j’ai bien cru que vous ne me parleriez que de lui dans vos reviews xD Ma bêta était fière d’elle !)

    PS : Concernant les autres fictions en cours, elles ne sont pas abandonnées, mais j’ai besoin d’écrire sur les idées que j’ai en ce moment par qu’en ce moment, c’est le bouchon dans le périphérique de mes idées.

     

     

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique