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    Disclaimer : Les personnages de Reborn sont à Akira Amano, mais je pense qu’il ne savait pas à quel point ses personnages allaient être martyrisés !

    Rating : K pour l’instant, il n’y a rien de choquant, je changerais au fur et à mesure

    Genre : Semi-Univers Alternative / Romance / Humour / Mafia

    Pairing : A découvrir ;) Mais il y en aura pleins !

    Note de début : J’ai donc introduit Riccardo et Xanxus dans les chapitres précédents, vous allez donc découvrir de nouveaux personnages qui vont faire partis de la vie du petit Tsuna ! Aussi, je préviens que ceux qui trouvaient déjà que Xanxus avait un caractère surprenant et que ça vous a choqué, je vous déconseille ce chapitre, car nous allons découvrir la relation Xanxus-Tsuna dans toute sa splendeur xD

    Bref, j’espère que ce chapitre vous plaira quand même pour ceux qui auront le courage de le lire et à vos lunettes donc !

    Au passage, merci à ceux qui lisent mes chapitres et qui les aiment ;) Notamment à ceux qui laissent des reviews (DragonneYukkin, Reima-chan ou encore Ascella Black et Keiyner qui sont pour l’instant dans mes petits papiers pour avoir mis déjà plus d’une review *il en faut peu pour être heureux !*), j’adore vous faire plaisir chers lecteurs ! *milles bisous de remerciements !*

    (Merci à Hebihime qui corrige cette fic et vous permet de retrouver les quelques mots que j'ai oublié en cours de chemin xD)

    °0o0°

    Premier Arc - Chapitre III : Le monde de la Mafia

    Squalo regarda du coin de l'œil son voisin de table. Il connaissait maintenant depuis trois ans Xanxus Vongola, fils du Vongola Secondo. Mais jamais l'argenté ne l'avait vu ainsi : il semblait ailleurs et particulièrement heureux. Cela lui faisait presque peur de le voir ainsi, un Xanxus heureux est un signe de mauvais présage : la dernière fois qu'il avait eu le sourire, il avait foutu le feu à plusieurs dossiers importants de son père, en signe de rébellion.

    Squalo sentit un frisson lui remonter dans le dos, et dire que ça durait depuis trois jours... Que préparait-il donc ? Etait-il intrigué ou inquiet par ce qui mettait Xanxus dans cet état ? Il ne savait pas, mais il décida de le suivre chez lui ce soir ! Peut-être qu'il allait pouvoir rigoler lui aussi. Etant fils de mafieux et élève dans cet académie mafieuse, il était forcément amené à faire partie de la profession et il avait décidé qu'il suivrait Xanxus : c'était un homme fort et puissant, le boss parfait à ses yeux et il le servirait !

    « Voi Xanxus, tu m'invites chez toi après les cours ? » Demanda Squalo.

    Ce dernier lui jeta un regard en coin, le toisant de haut en bas, comme s'il l'évaluait pour savoir s'il était ou non digne de venir au manoir Vongola. Xanxus, lui, ne voyait pas pourquoi son ami voulait venir chez lui aujourd'hui précisément. Est-ce que ça allait mal avec sa famille ? Il haussa les épaules et retourna son attention sur le professeur qui leur faisait un cours sur les principes de la physique moléculaire.

    « Si tu veux déchet. »

    « Quoi ? Quoi ? Quoi ? Squalo va chez toi Xanxus ?? Dis, dis, je peux venir moi aussi ? Oh allez dis oui ! » S'exclama un certain blond juste à côté d'eux.

    « Et puis quoi encore ! » Grogna Xanxus, refusant immédiatement.

    « Cavallone ! » Interpella le professeur. « Dites-le-moi si je vous dérange ! »

    Il y eut des ricanements dans la salle pendant que Dino s'excusait auprès de l'enseignant. Xanxus n'avait jamais pu sentir le fils des Cavallone, trop bruyant, trop joyeux et surtout beaucoup trop maladroit ! A chaque fois qu'il voyait sa tête de cheval, il avait envie de lui foutre un bon coup. Malgré ça, le blond continuait de lui courir après, emmerdant tout autant Squalo qui ne le supportait plus. Alors l'inviter chez lui ? Hors de question ! Si les Cavallone n'étaient pas alliés aux Vongola, Xanxus lui aurait déjà tiré dessus.

    Dino implora Xanxus tout le reste de la journée pour venir lui aussi. Mais la réponse fut toujours négative et l'héritier Vongola commençait à en avoir assez. Finalement Dino sembla - enfin ! - le sentir car il renonça et partit dans sa voiture, avec l'employé de son père. Xanxus soupira de soulagement d'être enfin débarrasser de cette sangsue, et il prit le chemin du retour, Squalo sur ses talons. Ils descendirent en ville où les attendait le chauffeur de Xanxus, celui-ci préférant marcher un peu avant de rentrer. Tout le voyage se passa dans le silence le plus total et Squalo sentit tout de même le stress monter petit à petit : qu'allait-il trouver au manoir ? Avait-il fait sauter la moitié de la propriété de son père pour être aussi joyeux ?

    Finalement, ils arrivèrent dans la cours immense du quartier général des Vongola et Squalo put voir que celui-ci était intact. Pourtant il n'en n'était que plus inquiet : qu'avait donc fait Xanxus ou qu'avait-il prévu de faire ? Mitigé par l'attitude qu'il devait avoir, il le suivit à l'intérieur, mais à peine eurent-ils franchis la double porte de bois, qu'une tête brune fonça dans leur direction et atterrit contre Xanxus. Squalo regarda qui était le jeune inconscient qui souhaitait monter au ciel, mais il ne vit qu'un enfant qui entourait de son mieux le torse large de l'adolescent.

    « VOII ! Qu'est-ce que tu f/ »

    « Bon retour, Xanxus-nii-sama ! »

    La tête brune se sépara enfin de l'adolescent, dévoilant un visage juvénile aux rondeurs enfantines, de grands yeux caramels et un sourire éblouissant. Squalo fut surpris de voir ainsi un enfant interagir avec Xanxus... Le même terrifiant Xanxus qui faisait fuir tous les marmots... L'argenté s'attendait à une explosion de colère de la part de l'adolescent, mais tout au contraire Xanxus s'agenouilla pour se retrouver à la hauteur de l'enfant, et sa main vint ébouriffer les mèches brunes. Il lui sourit :

    « Je suis rentré Tsuna. »

    Ledit Tsuna sourit encore plus en retour et ses petits bras se nouèrent autour du cou de son aîné, pendant que celui-ci se redressait. Squalo regarda avec effarement Xanxus sourire à l'enfant et celui-ci babiller joyeusement.

    « Tu as passé une bonne journée Nii-sama ? »

    « Oui. Et toi tu as pu t'amuser ? »

    « Pédophile... » Murmura Squalo à l'attention de son camarade.

    Xanxus fusilla l’argenté du regard. D’une main, il força Tsuna à cacher son visage contre lui, et l’empêcha d’entendre son langage grossier.

    « Qu’est-ce que t’as dit, déchet ?! »

    « VOII ! Je t’ai traité de pédophile ! Y a qu’un putain de pédophile qui forcerait un gamin à l’appeler "Nii-sama" ! »

    Alors que Xanxus allait répliquer, tout aussi acerbe, une petite main entra dans leur champ de vision. Ils stoppèrent tous deux leur début de dispute et se concentrèrent sur l'enfant qui extirpa sa tête brune des bras de Xanxus. Quand Tsuna tendit sa petite main vers Squalo, celui-ci s'attendait à ce que l'enfant lui demande de l'éloigner du monstre effrayant qu'est le fils de Riccardo, mais contre toute attente cette petite main, aussi inoffensive que son propriétaire, le frappa sur le nez. Squalo recula et porta sa main à son nez, plus par surprise que par douleur.

    « N'embête pas Nii-sama ! »

    Xanxus écarquilla les yeux et regarda avec la stupeur la plus complète Tsuna enfouir son visage contre lui. Il eut un sourire amusé : il se disait aussi que l'enfant s'était montré bien courageux, lui qui était au contraire un vrai peureux. Comment ne pas tomber sous ce charme enfantin ? Il faillit frotter sa joue contre celle de l'enfant, mais il n'était pas gaga à ce point et il se contenta de passer sa main dans les mèches brunes et sourire avec une pointe de fierté. L'argenté grinça des dents face à son attitude et il aurait bien voulu la lui faire ravaler, mais il demanda plutôt :

    « VOII ! Sur quoi tu lui as menti alors pour qu'il se méprenne sur toi ?! T'es qu'un connard d'égoïste qui déteste tout le monde ! Jamais un enfant te sauterait dans les bras volontairement ! »

    « Détrompe-toi déchet, je n'ai fait que lui donner un téléphone et le lendemain il m'appelait comme ça. » Répondit-il d'un ton narquois, il ajouta même « T'es jaloux peut-être, déchet ? »

    « VOIIII ! Plutôt crever que d'être jaloux d'un pédophile ! » Cria Squalo au grand damne des oreilles de Tsuna et des quelques domestiques qui circulaient dans le hall.

    Xanxus grogna, seulement à moitié habitué aux sautes d’humeurs sonores de son ami. Toujours avec Tsuna dans les bras, le Vongola rallia le salon privé de ses appartements et s’affala dans le grand fauteuil  au milieu de la pièce, entre deux canapés installés de chaque côté. Squalo s’installa dans l’un deux, tandis que Tsuna sautait des bras de son aîné, et courait vers la chambre de son grand frère. L’argenté regarda l’enfant disparaître derrière les portes de bois, puis il se tourna vers Xanxus et lui demanda abruptement :

    « D’où il sort ce môme ? Et qu’est-ce qu’il fout ici putain ?! »

    « Aucune idée. Tout ce que je sais, c’est que ses parents ont été assassinés et que c’est mon vieux qui l’a ramené ici. Ça fait une semaine maintenant. »

    « Et il va rester ici ? C’est pas dangereux pour lui ? »

    « Bien sûr que c’est dangereux, il lui est même interdit de quitter la maison. »

    « Alors pourquoi il ne le confie pas à quelqu’un de l’extérieur ? Même pour ton père, c’est trop cruel de mêler un gamin à la mafia. »

    « Je te rappelle qu’on fait partit de ce monde depuis notre naissance, déchet ! »

    « VOII ! Justement ! »

    La discussion qui avait été jusque-là sérieuse et calme, se transforma rapidement en une dispute où les insultes fusaient des deux parties, avec des « déchets », « connard », « enfoirés » et autres joyeusetés. Heureusement, une porte grinça et le silence se fit brutalement. De l’autre côté de la pièce, une petite voix piailla avec un semblant d’autorité :

    « C’est pas bien de dire des gros mots ! Si vous le refaites, vous devrez mettre deux euros dans la boite à gros mots ! »

    Tsuna apparu à côté du seul fauteuil de la pièce, des cahiers plein les mains, avec une mine boudeuse sur son visage potelé. Sa voix autoritaire perdit à ce moment-là toute sa crédibilité et Squalo s’étrangla dans un rire qu’il voulut silencieux. Les joues du brun gonflèrent, lui donnant des airs de hamster. Xanxus, quant à lui, arriva à se retenir un peu mieux que l’argenté. Il souleva Tsuna pour l’installer sur ses genoux et prit les cahiers que lui tendait l’enfant, les feuilletant avec application et observant les progrès de Tsuna dans l’écriture de l’alphabet italien.

    « C’est de mieux en mieux Tsuna, bravo. » Le félicita-t-il.

    La grande main basanée passa dans les cheveux ébouriffés et un léger rire retentit dans la pièce, tandis qu’un grand sourire s’étalait sur le visage du jeune brun.

    « Merci, Nii-sama ! »

    « VOII ! Gamin ! Pourquoi t’appelle cet enfoi/ »

    « Pas de gros mots ! » Le menaça Tsuna en le pointant du doigt, en pinçant les lèvres et en fronçant les sourcils.

    « Pourquoi t’appelle Xanxus "Nii-sama" ? » Se reprit Squalo en grognant, sous l’œil amusé de l’autre adolescent.

    « Bah, parce que c’est mon nouveau grand frère… »

    « Ouais, mais pourquoi cette manière de le dire ?! » S’énerva l’argenté.

    Tsuna pencha la tête sur le côté, ne comprenant pas où était le problème, dans un premier temps, et pourquoi l’ami de son grand frère posait des questions aussi bêtes. Heureusement, la tête toute mignonne que faisait le brun, empêcha Squalo de se rendre compte que ce dernier le regardait comme une personne stupide, et qu’il n’était pas plongé dans une réflexion quelconque, comme il le croyait.

    « Bah, parce que tout le monde l’appelle "Xanxus-sama", donc c’est "Nii-sama" ! » Répondit finalement Tsuna avec un grand sourire, comme si c’était la chose la plus normale au monde.

    Squalo fronça les sourcils et s’apprêta à répondre que Xanxus serait tout aussi heureux qu’il l’appelle autrement, tandis que celui-ci, justement, soupirait et laissait sa tête tomber dans sa paume : il avait déjà eu cette conversation avec Tsunayoshi, mais le brun avait beau être peureux, il était incroyablement têtu ! Quand il s’agissait de quelque chose d’important pour lui, il ne reculait pas, même devant plus fort que lui.

    « Je changerai pas !! » Cria Tsuna, sa voix montant dans aigues. «  Xanxus-nii-sama est mon héros, je ne l’appellerais pas autrement !!! »

    Toujours assis sur celui qu’il venait de nommer comme son héros, Tsuna s’était accroché à la chemise de Xanxus, à la recherche de réconfort. Qu’avait donc cette espèce de vieil homme à l’embêter ? Il ne faisait rien de mal, alors pourquoi voulait-on l’empêcher de montrer à son grand frère à quel point il le respectait et à quel point il était reconnaissant pour ce qu’il avait fait pour lui ? Les larmes menaçaient de pointer le bout de leurs gouttes quand de nouveau, une grande main vint ébouriffer ses cheveux déjà indisciplinés. Tsuna leva les yeux vers Xanxus et la main descendit sur sa joue pour essuyer les premières perles salées. Comme par magie, Tsuna retrouva le sourire et gratifia l'adolescent d'un câlin. Squalo, qui avait observé la scène, n'en revenait pas : Xanxus venait d'envouter le gamin, ce n'était pas possible autrement ! A moins que ce soit Tsuna qui ait charmé l'adolescent finalement...

    « Ça va mieux maintenant ? » Demanda l'héritier Vongola à mi-voix.

    Mais aucun piaillement joyeux, aucun rire, aucun sourire ne lui répondit. Il souleva légèrement la tête de l'enfant et découvrit avec stupéfaction et amusement, qu'il s'était endormi en moins de temps qu'il faut à Squalo pour hurler son fameux cri. Il rigola doucement, un sourire franc et doux étirant ses lèvres. Sa main vint automatiquement caresser tendrement le dos de l'enfant accroché à lui. Squalo se fit la réflexion qu'ainsi, Xanxus ressemblait plus à un père qu'à un grand frère.

    oOo

    Tsuna tournait frénétiquement la tête de droite à gauche. Observant avec curiosité la foule qui l'entourait. Sa main libre tira une nouvelle fois sur les manches trop longues de son costume. Il y a quelques heures encore, il faisait une petite sieste sur Xanxus, et voilà qu'il se retrouvait à une fête où seuls des adultes semblaient avoir été invités. Tsuna se serra un peu plus contre son grand frère dont il tenait la main. Cela faisait maintenant bien une heure que les adultes défilaient devant eux, serrant la main de Riccardo, les uns après les autres. Ils échangeaient des politesses et à chaque fois, des regards curieux se posaient sur lui, accroché au futur Terzo Vongola, un garçon aux cheveux bruns et aux yeux caramels qui ne ressemblait ni au Secondo, ni au futur Terzo. Tsuna ne se sentait pas du tout à sa place dans ces habits et dans cette foule. Il aurait bien fuit s'il en avait eu la possibilité.

    Son calvaire avait commencé il y a quelques heures à peine : Riccardo avait fait irruption dans le salon de Xanxus et le bruit de la porte claquant contre le mur avait réveillé en sursaut le plus jeune. Xanxus avait alors commencé à crier sur son père des propos dont Tsuna, seulement à moitié réveillé, ne se souvenait plus. Cela avait eu un rapport avec la discrétion ou la politesse, il ne savait plus vraiment. Quoi qu'il en soit, le père et le fils s'étaient énervés l'un contre l'autre, chacun à sa manière, jusqu'à ce que Riccardo lâche la bombe, signe du commencement de son enfer ou plutôt de leur enfer...

    « J'étais venu voir si tu étais prêt, mais comme je m'en doutais, ce n'est pas le cas. » Gronda Riccardo avec suffisance.

    « Préparer ? Me préparer pour quoi ? » Demanda suspicieusement son fils.

    « Pour la fête de ce soir. Tu y participes. Et Tsuna aussi, cela me permettra de le présenter à nos partenaires, comme à nos ennemis, maintenant qu'il est officiellement mon fils adoptif. »

    Xanxus s'étrangla dans sa colère, est ce que son père venait-il de le piéger ? En effet : normalement, il ne se prêtait jamais aux jeux mafieux de ces fêtes stupides où chacun exposait son pouvoir et son argent, sauf pour la grande fête du nouvel an. Mais en sachant que Tsuna y serait tiré de force, il ne pouvait pas laisser le petit brun au milieu de ses requins, qui traqueraient la moindre goutte de sang pour se jeter sur lui. Et son père le savait et venait de jouer de ça pour le forcer à venir. Et Xanxus, même en sachant cela, estimait ne pas avoir d'autre choix.

    Cependant, alors que tout le monde s'activait pour préparer le voyage des deux maîtres Vongola et de Tsuna, un problème de taille fit son apparition : le voyageur supplémentaire n'avait pas de costume pour participer à cette fête et il ne pouvait décemment pas y participer en t-shirt, jean et baskets. Heureusement - et malheureusement pour Tsuna, qui avait cru l’espace d’un instant qu'il pourrait y échapper - Riccardo avait eu l'idée d'utiliser un vieux costume de Xanxus quand il était enfant. Bien sûr, il fallut réajuster un peu le costume car les manches couvrant entièrement ses mains ou le pantalon nécessitant un revers impressionnant n'étaient pas ce qu'on pouvait qualifier de chic.

    Le voyage avait été très stressant pour le brun qui ne comprenait pas ce qu’il se passait. Mais Xanxus était avec lui et il s’était accroché à lui, comme un petit chaton qui refuse de se mouiller. L’adolescent avait fait de son mieux pour le rassurer en lui racontant qu’ils allaient à une fête, et que tout se passerait très bien. Mais Riccardo semblait avoir troqué son âme paternelle contre celle sadique, car il rajouta qu’il devra se montrer sage, qu’aucun écart ne sera toléré et que s’il le voyait faire des bêtises, il aurait à faire à lui. Tsuna avait alors eu encore plus peur et il s’était réfugié contre Xanxus et ce dernier avait bien cru qu’il allait fondre en larmes. Le reste du trajet se passa dans le silence le plus total, seul le ronronnement du moteur de la voiture se faisait entendre, berçant Tsuna qui s’endormit une fois de plus.

    Et finalement, ils étaient arrivés et les rencontres avaient commencés, nous ramenant au moment présent et à l’enfer qu’ils vivaient tous les deux, lui et Xanxus, solidaires. Si pour l’adolescent, supporter les regards mauvais, curieux ou encore hautains d’autres adultes étaient on ne peut plus facile, les rumeurs murmurées et les charmes honteusement exposés des dames étaient nettement plus difficile à négliger et il en éprouvait une répugnance poignante. Chaque femme, qu’elle soit adolescente ou déjà adulte, essayait de fricoter avec lui, et les pères qui accompagnaient ces "démones", c’est ainsi qu’il les avait nommé, essayaient de le marier à telle ou telle jeune femme prête pour le mariage et pour tomber enceinte, sans jamais lui demander son avis. Heureusement, Riccardo se contentait de les saluer sans prêter attention à leurs propos et si jamais l’un d’eux essayait d’insister, le sourire du mafieux s’affaissait et son regard se faisait dur et tranchant.

    Quant aux rumeurs, certaines langues vipères chuchotaient qu’au vu de l’attachement de Tsuna à l’héritier Vongola, le brun était sans aucun doute le fils qu’il avait eu avec une pauvre demoiselle ou une prostituée, selon les versions. Xanxus commençait à fulminer, et quand on commença à insulter son petit frère, il menaça d’exploser. Mais celui-ci, remarquant l’agitation de son grand frère préféré tira sur la grande main qui enveloppait la sienne et lui envoya un regard interrogateur. L’adolescent se calma presqu’immédiatement et se contenta dès lors de fusiller du regard, toutes les personnes qui osaient les regarder. Il était venu pour protéger Tsuna après tout, même si celui-ci ne semblait pas se rendre compte des messes basses qui se disaient à son sujet.

    Mais contrairement à ce qu’imaginait Xanxus, le petit brun entendait tout parfaitement bien. Chaque regard malsain, il le sentait. Chaque mot acerbe, il l’entendait. Chaque rire moqueur, il l’ignorait. Pour fuir ce monde cruel dans lequel on essayer de le noyer, il s’était enfermé dans un bulle inébranlable et imperméable, qui le coupait du reste du monde. Il ne restait plus que lui, Xanxus et Riccardo, ainsi que ceux qui s’approchaient pour serrer la main de ce dernier, mais qui eux disparaissaient de sa bulle aussi rapidement qu’ils y entraient. Le reste du monde lui apparaissait de manière floue, comme s’ils se trouvaient dans un aquarium et que lui était en dehors. C’est ainsi qu’il arrivait à garder un sourire sincère et enfantin.

    Riccardo s’obligeait à sourire, se retenant de frapper certains des hommes qui venaient se vanter devant lui. La famille Vongola état encore jeune et même si le Primo l’avait élevée avec de nombreuses alliances, des hommes fidèles et loyaux et le pouvoir de la Dernière Volonté qu’il utilisait, beaucoup de boss les regardaient encore de haut et osaient venir les regarder comme des misérables insectes, que l’on pourrait facilement éradiquer. Et si la plupart des filles de mafieux étaient encore trop simplettes pour être calculatrices, leurs pères voyaient dans les propositions de mariage, non seulement un avantage d’obtenir la force des Vongola, mais surtout une provocation envers Riccardo - comme pour lui dire qu’il n’est pas capable de s’élever sans eux et leurs alliances.

    Les dents serrées, Riccardo se tourna vers la nouvelle personne qui venait à sa rencontre. Aussitôt son visage se décrispa et un fin sourire s’étira sur ses lèvres. Enfin un véritable ami venait à lui, il l’avait attendu depuis le début de la soirée. Le seul avec qui il se sentait à l’aise : Esteban Shimon, le boss actuel de la Shimon Famiglia. Tout comme les Vongolas, les Shimons sont une toute jeune famille et elles ont été créés ensembles : Giotto et Cozart étaient des amis proches. Le Secondo Shimon avait pris la succession trois ans après lui, mais ils étaient à leur tour vite devenus amis. Et comme lui, Esteban subissait une forte pression des familles plus âgées.

    Riccardo fronça les sourcils le voyant arriver accompagné d'un tout jeune enfant. Il ne se souvenait pas que son ami ce soit enthousiasmer d'une possible grossesse de sa femme. Pourtant vu le personnage, tout le monde aurait dû être au courant avant même que son mari ne l'apprenne. Mais surtout, Esteban lui avait bien fait comprendre qu'il n'était pas amoureux de cette femme à qui on l'avait marié. Alors avoir un enfant avec elle... Riccardo posa un œil critique sur le gamin aux cheveux rouges qui accompagnait son père. Il croisa l'espace d'un instant son regard et il dut se rendre à l'évidence que l'enfant étaient bien un Shimon.

    « Riccardo, comment vas-tu ? »

    « Bien et toi ? »

    « Je n'en peux déjà plus. Xanxus, cela faisait longtemps, tes études se passent bien ? »

    « Oui, merci de vous en préoccupez Secondo. » Xanxus tira un peu sur sa main « Allez Tsuna, salue-le. »

    Et Esteban le vit, ce jeune garçon qui était le centre des sujets de la fête. Grâce à lui, tout le monde avait oublié son fils, qui fut pourtant un sujet animé lors des précédentes soirées. C'était un enfant comme les autres, un de ceux qu'on croise dans la rue et qui nous font sourire par leur innocence. Le genre d'enfant qui n'existe pas dans la mafia car c'est un monde trop cruel et malsain, qui corrompt tous ceux qui en font partie. Certes, chacun réagit différemment à ce monde, comme son fils qui s'est refermé au monde extérieur, ou Xanxus qui s'est forgé un caractère rebelle et résistant. Mais personne n'arrive à garder naturellement un sourire sincère en toutes circonstances. Les yeux caramels se posèrent sur lui et Esteban crut avoir rencontré un ange, à qui il ne pouvait rien cacher et qui l'acceptait quand même.

    « Buonasera signore, je suis enchanté de vous rencontrer »

    Esteban répondit tout aussi poliment et approcha son propre fils vers l'autre enfant.

    « Je te présente Enma, mon fils. »

    Riccardo haussa un sourcil mais ne pipa mot, regardant plutôt le fils de son ami qui semblait intimidé par la moindre chose et par la moindre personne, tout le contraire de son père. Xanxus fronça les sourcils quand Tsuna lui lâcha la main et s'approcha du petit roux. Il attrapa les mains de l'enfant les serrant doucement. Pour Esteban, un miracle se produit quand Enma releva la tête pour regarder Tsuna, dévoilant un visage couvert de pansements et rougissant, ainsi qu'un regard timide à travers des yeux rouges sang.

    « Ciao Enma, je m'appelle Tsuna ! » Se présenta le brun avec un grand sourire.

    « Ciao Tsuna... »

    Et un mince sourire s'étira sur les lèvres du roux, d'abord tremblant et timide qui s'affirma de plus en plus au fil des secondes, jusqu'à exprimer une joie immense. Esteban en fut bouleversé : cela faisait tellement longtemps que le roux n'avait pas souris comme ça... ! Il avait bien fait de l'emmener avec lui cette fois encore. S'il avait su que cet enfant serait la clé du changement de son fils, il serait allé le chercher bien plus tôt, à l'autre bout du monde si nécessaire ! Il se pencha vers les enfants :

    « Vous devriez aller jouer et faire connaissance. »

    Tsuna se tourna vers Xanxus qui acquiesça à contrecœur et avec un sourire faisant le tour de son visage, il courut vers la table du buffet en tirant Enma derrière lui et ils disparurent sous la table, cachée par la nappe. Riccardo grogna quelque chose sur le fait qu'il était le père et que ce n'était pas Xanxus. Ce à quoi l'adolescent rétorqua que lui n'était pas un connard sans cœur. Même si Tsuna aurait pu se sentir concerné, il était bien trop occupé à faire connaissance avec l'autre enfant. Ils avaient beaucoup de points communs, comme leur maladresse ou leur timidité. Mais surtout, ils se découvrirent une passion partagée pour les bêtises ! Et très rapidement, les deux enfants devinrent de très bons amis. Ils eurent l'idée de planifier une exploration approfondie de la propriété et ils allaient exécuter ce plan quand la nappe se souleva et une jeune fille de cinq ans se glissa à son tour sous la table.

    « Uni-chan ? » Glapit Enma en reconnaissant sa cadette aux cheveux verts.

    Mais il n'eut pas le temps de poser plus de questions qu'une autre tête, cette fois une tête toute blanche se faufila à son tour sous la nappe et Tsuna n'eut pas besoin de demander l'identité du nouveau venu de neuf ans qui venait de les rejoindre, que déjà Enma piaillait son nom :

    « Byakuran ?! »

    Tsuna observa les deux enfants avec un léger sourire, malgré leur jeune âge, ils semblaient bien plus calculateurs qu'Enma, et Tsuna n'était pas forcément à l'aise avec ce genre de personnes, surtout quand il s’agissait d’enfants - comment peut-on déjà être corrompu par le monde adulte aussi jeune ? Il aurait préféré rester seulement avec Enma. Surtout quand Byakuran ouvrit la bouche :

    « C'est qui ce freluquet ? »

    « Le fils de Riccardo. » Lui répondit Enma.

    « Vongola ? C'est une blague ? C'est qu'un nabot » Se moqua Byakuran.

    « Je ne suis pas petit ! » S'insurgea Tsuna, tout sentiment de malaise évanoui.

    « Ah ouais ? »

    « C'est vrai ! »

    « Voyons ça alors ! »

    Byakuran attrapa le bras de Tsuna et le tira à lui. Il le prit contre lui et étendit ses jambes pour faire la comparaison avec celles du petit brun. Il ricana vainqueur :

    « Tu vois t'es un microbe ! » Il posa son menton sur la tête de sa victime et s'exclama « Oh ! C'est tout doux ! On dirait une peluche ! »

    Il serra Tsuna contre lui, frottant son visage dans les mèches soyeuses brunes. Et le pauvre martyr eut beau se débattre, il ne réussit pas à se libérer de cette poigne de fer. Uni s'amusa elle aussi à caresser les cheveux très doux de l'autre enfant et à toucher les joues boudeuses de Tsuna. Enma mit un peu plus de temps, mais lui aussi s'amusa à ce nouveau divertissement, sous les piaillements indignés de leur jouet. Mais ce dernier avait plus d'un tour dans son sac et avait appris la technique pour se défaire des câlins indésirables ! Il attrapa les bras de Byakuran et s'y accrocha bien avant de soudainement donner un bon coup de tête dans le menton de son ravisseur.

    Celui-ci n'avait rien vu venir et lâcha Tsuna pour tenir son menton endolori. Le brun profita de cet instant pour se remettre sur ses genoux et ramper hors de sous la table. Il bondit aussitôt sur ces pieds, surprenant quelques adultes qui discutaient à côté. Et il courut rapidement vers son grand frère en entendant les adultes jurer une fois de plus, signe que Byakuran le poursuivait. Xanxus le regarda arrivé avec inquiétude - quelque chose était arrivé à son adorable petit frère ? - mais il fut soulagé de ne voir que Byakuran lui courant après.

    Il était prêt à tout pour Tsuna : aller le sauver des griffes de n’importe quel monstre, le cacher lors de ces parties de cache-cache – et c’était, croyez-le ou non très dur pour lui de ne pas câliner l’enfant lorsqu’il avait sa bouille sérieuse encore plus mignonne que sa bouille boudeuse – le défendre contre vents et marées, résoudre le moindre de ses problèmes et répondre au moindre de ses caprices. Mais il y avait tout de même une chose qu’il ne pouvait pas faire : ressusciter un mort ou effacer la mémoire de Tsuna. Mais son problème n’était dû qu’à un jeu d’enfant, il pouvait facilement se dresser entre l’héritier de la famille Gesso et son petit frère.

    C’est ainsi que, lorsque Byakuran arriva à leur hauteur, ce dernier leva les yeux un instant vers Xanxus qui le fixait de son regard le plus froid. Accroché à lui et à moitié caché derrière ses jambes, Tsuna fixait lui-aussi Byakuran avec suspicion et appréhension. Le blandin le trouva à ce moment tout aussi charmant que Xanxus – non sans rigoler, sa mine toute contrite était à croquer ! Il aurait bien voulu se jeter sur lui pour le serrer bien fort, mais le danger constant que représentait l’héritier Vongola n’était pas vraiment négligeable.

    « Bon… D’accord, j’admets que tu es plus fort que tu ne le parais ! » Déclara Byakuran à l’attention du brun.

    Après tout, arriver à se mettre Xanxus Vongola dans la poche n’était pas chose facile : un simple humain aurait été incapable de réussir un tel exploit ! Et il pensait qu’en admettant ceci, le brunet reviendrait vers lui avec fierté et il pourrait se donner à cœur joie pour le cajoler. Mais tout au contraire, Tsuna se serra un peu plus contre son héros, plissant les yeux :

    « T’es bizarre… ! » Murmura-t-il juste assez fort pour que ses deux aînés l’entendent.

    « Mais non, je t’adore ! » Le contredit le tout jeune mafieux « Tu es marrant à taquiner ! » Ajouta-t-il avec un grand sourire presqu’innocent.

    Tsuna sentit un frisson remonter tout le long de son dos et ses mains se crispèrent plus fort sur le pantalon de son grand frère, tandis que celui-ci fusillait du regard cet importun : seul lui était autorisé à taquiner Tsuna, c’était son petit frère après tout. De nouveau un frisson le parcouru et le brun préféra s’éloigner aussi de son frère, pour se réfugier plutôt dans les bras d’Enma qui venait de les rejoindre, Uni sur ses talons.

    Le pauvre roux ne comprit pas ce qu’il se passa quand il reçut Tsuna dans les bras, frottant le dos tremblant de son nouvel ami. Il l’entendit marmonner des choses à propos de la méchanceté de Byakuran et de Xanxus, mais il haussa les épaules et conduit plutôt l’enfant jusqu’à une table pour manger un peu, laissant l’adolescent et le blandin s’assassiner du regard, sans même cligner des yeux !

    A suivre…

    °0o0°

    Et voilà… Tout est dit au début en faites : Xanxus est passé de héros à héros pédophile surprotecteur jaloux d’enfants de six à neuf ans ! XD Oui, je n’ai pas pu m’en empêcher et puis, c’est tellement réaliste : quand on a un petit frère aussi mignon, on ne veut  pas partager, c’est humain ;) Sinon j’espère que vous avez bien aimé Byakuran ! Il est un peu déjanter, mais ça ne change pas de d’habitude finalement !

    N’hésitez pas à me poser des questions si vous avez des doutes ou des impressions perturbantes ou pas.

    Laissez-moi une petite review pour me donner votre avis ;)

    Prochain chapitre : « Pendant l'instant où leurs yeux se croisèrent, Riccardo sentit un frisson déplaisant remonter dans son dos. Un de ceux qui vous glace le sang sans savoir pourquoi... Les deux lacs caramels dans lesquels le mafieux avait plongé, étaient trop matures, trop calmes et semblaient avoir vu déjà trop d'horreur pour que ce soit vrai, pas à cet âge... ! »

    Une idée de l’identité de ses yeux ? Etant donné que j’ai introduit pas mal de marmots dans ce chapitre, c’était le moment idéal pour vous poser cette question piège !

    PS : Concernant les autres fictions en cours, elles ne sont pas abandonnées, mais j’ai besoin d’écrire sur les idées que j’ai en ce moment par qu’en ce moment, c’est le bouchon dans le périphérique de mes idées.

     

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